Mon plafond reste ton plancher
2020
bois, contreplaqué, train électrique HO
vidéo HD, boucle, 1’30”
900x362x200 cm
Vue de l’exposition Aucun souvenir assez solide, Musée du Pays Vaurais, Lavaur
En arrivant dans la chapelle, Mon plafond reste ton plancher (partie 1) nous accueille par sa forêt de tasseaux supportant un circuit de train électrique miniature a presque deux mètres de hauteur. Seul notre déplacement dans l’espace d’exposition peut permettre d’appréhender un tant soit peu le tracé. Dessiné par des courbes et contre-courbes se croisant par endroits, il est une évocation des décors peints en trompe-l’oeil au plafond de la cathédrale Saint-Alain (Lavaur). Une locomotive de fret SNCF ne nous apparaît que par instants fugaces et signale sa présence par le bruit de son roulement sur les rails.
Ce petit train touristique explore la chapelle à un niveau de regard que nous ne pouvons avoir. De là, il n’y a qu’un pas à la question du travelling de cinéma, qui n’est nul autre qu’un wagon sur des rails… Un pas que l’artiste n’hésite pas à franchir en posant une caméra sur ce train. Le résultat vidéo de cette déambulation particulière dans l’espace est projeté dans la chapelle latérale de gauche après la structure.
Au travers de Mon plafond reste ton plancher (partie 2), Pablo Garcia nous amène à percevoir différemment l’espace d’exposition en s’attachant au détail qui fait son volume : son plafond voûté. La caméra est placée sur un plan parallèle vis-à-vis de ces voûtes. Ce point de vue dans une plongée inhabituelle de l’architecture nous renvoie à des images énigmatiques, proches des simulations de synthèse des reconstitutions archéologiques.
La lecture portée aux éléments du plafond met en avant son principe de construction modulaire. Principe reflété dans la construction du circuit : c’est un ensemble de modules de bois répétés et assemblés. L’artiste joue ici dans un aller-retour entre le sujet filmé et son processus cinématographique.
Extrait de la feuille de salle de l’exposition